Badminton Club Bourg de Péage - BCBP-2 : Ruoms-nous en Ardèche -

S'inscrire aux tournois
(joueurs du club)

Formulaire d'inscription aux tournois

Évènements en avril 2024

lundi mardi mercredi jeudi vendredi samedi dimanche
1 avril 2024
2 avril 2024
3 avril 2024
4 avril 2024
5 avril 2024
6 avril 2024
7 avril 2024
8 avril 2024
9 avril 2024
10 avril 2024
11 avril 2024
12 avril 2024
13 avril 2024
14 avril 2024
15 avril 2024
16 avril 2024
17 avril 2024
18 avril 2024
19 avril 2024
20 avril 2024
21 avril 2024
22 avril 2024
23 avril 2024
24 avril 2024
25 avril 2024
26 avril 2024
27 avril 2024
28 avril 2024
29 avril 2024
30 avril 2024
1 mai 2024
2 mai 2024
3 mai 2024
4 mai 2024
5 mai 2024

BCBP-2 : Ruoms-nous en Ardèche

L’Ardèche. On aurait pu penser que ce mot n’est qu’une suite de lettres mises bout à bout un peu au hasard en fin de soirée. Mais pourtant sur la rive droite du Rhône, on trouve un département bien réel du même nom, qui a eu la bonne idée de se rattacher à la Drôme pour tout ce qui touche au sport. C’est donc l’équipe 2 du BCBP qui, durant ce weekend du 27-28 janvier 2024, a le privilège de participer à un nouvel épisode de « Rendez-vous en terre inconnue » et de se rendre dans la ville de Ruoms, qui bien évidemment est plus proche de Nîmes que de Valence et nous force donc à partir la veille pour éviter de devoir faire de la conduite nocturne sur des routes avec des virages tous les 50 mètres et en ayant dormi 3 heures. Avant toute chose, petite présentation du sextuor de choc (promis rien à voir avec une œuvre réservée aux adultes) choisi pour ce périple :

  • Dans le coin rouge, les « M&M’F » (saloperie de cheveu sur la langue), qui contrairement aux bonbons de la marque du presque-même nom ne craquent pas sous la pression. à la rigueur elles la boivent.
    • Fiona, capitaine de l’équipe, à l’autorité parfaitement respectée par les autres
    • Marine, à n’approcher sous aucun prétexte sans compteur Geiger
    • Mathilde, ayant sacrifié sa réussite scolaire pour participer à l’aventure
  • Dans le coin bleu, les « Triple A », qui portent bien leur nom car plein de promesses au départ et une immense déception à l’arrivée. Au moins pas de bugs à signaler, sauf si être gaucher compte pour un.
    • Adrien, testeur officiel de la solidité des mains courantes
    • Alexis, qui aurait selon la légende souri une fois en 2016
    • Antoine, victime d’une overdose de desserts dans la semaine
  • Sans oublier bien sûr Smashy la licorne, notre mascotte officielle d’un meilleur design que celle des JO.

L’aventure commence le samedi 27 à 15h. Le rendez-vous est fixé à la maison des associations de Bourg-de-Péage pour récupérer le minibus qui nous servira de moyen de locomotion. On y serait bien allé en train mais le saviez-vous ? l’Ardèche est le seul département français à ne compter aucune gare SNCF sur son territoire. Si même la Lozère et la Creuse en ont, il faut vraiment se poser des questions. Enfin bref, revenons à nos moutons. Ce banal rendez-vous va révéler une faiblesse quasi-fatale au sein de l’équipe : l’absence quasi-totale de sens de l’orientation, thème récurrent de cette sortie. En effet, plusieurs personnes arrivent en retard pour faute ne n’avoir pas trouvé le chemin vers la maison des associations. Cela aurait du nous mettre la puce à l’oreille, mais pas le temps d’y penser car place au deuxième problème (notons que nous ne sommes toujours pas partis) : tout le monde ayant cru bon d’emporter sa maison avec soi pour un séjour d’à peine 24 heure, c’est une partie de Tetris qui s’engage avec le coffre pour tout faire rentrer convenablement. Nous y arrivons finalement non sans mal et après s’être assurés que les bières ne bougeraient pas d’un pouce. Place donc au départ, avec Marine au volant, les deux autres filles à l’avant et les garçons à l’arrière. En raison des perturbations dues aux manifestation agricoles, nous ne pouvons pas emprunter l’axe Romans-Valence qui fait l’objet d’un blocage, nous obligeant donc à emprunter des chemins de traverse sur ce premier tronçon (nous aurons l’occasion d’y revenir). Première impression une fois à l’intérieur, le minibus donne un sentiment de supériorité non négligeable du fait de la hauteur par rapport à une voiture classique. La deuxième, facile de le retrouver sur un parking au vu des nombreuses publicités décorant l’extérieur.

Nous ne sommes partis que depuis moins de 5 minutes que le sens de l’orientation se fait cruellement manquer. Le choix de mettre Fiona en co-pilote se révèle assez peu pertinent, pour ne pas dire désastreux, celle-ci confondant la conductrice plus qu’elle ne l’aide. De ce fait, nous visitons la campagne derrière Bourg-de-Péage en tentant désespérément de rejoindre Alixan, tout en nous demandant à quel moment nous allons tomber dans une cour de ferme ou apercevoir la frontière franco-suisse. Finalement, et après plusieurs détours plus ou moins utiles, le panneau d’entrée dans Alixan se profile à l’horizon, au plus grand bonheur d’Antoine qui commence déjà à s’impatienter depuis sa banquette arrière. S’en suit une traversée de Montélier, Chabeuil, Montmeyran, Montoison (résistant à l’envie de laisser l’un d’entre-nous au zoo d’Upie) et Allex, avant de rejoindre la Nationale 7 au niveau de Livron-sur-Drôme. Ces première péripéties ont déjà fait baisser l’âge mental de moitié à l’intérieur du minibus, mais au moins nous savons où nous allons. Seul petit bémol : le GPS de Marine l’empêche de voir correctement son compteur, qu’elle n’aperçoit seulement en dépassant les 60km/h. Marine, tu sais ce qu’il te reste à faire, on t’appellera Sébastien Loeb à l’arrivée. La voix de la raison sous la forme d’un retrait de permis nous ramène cependant les pieds sur terre. Pas plus mal cependant car les freins semblent relativement capricieux. Ce bout de chemin sur la Nationale 7 s’avère peu riche en rebondissements, et nous la quittons au Nord de Montélimar pour rejoindre Ancône. Après nous être assurés de ne pas s’être soudainement téléportés dans la ville italienne du même nom, nous retenons notre souffle car nous apprêtons à franchir le Rhône. Une fois de l’autre côté, pas de portail dimensionnel nous égarant dans une vallée infernale, le minibus fonctionne encore, les gens ont l’air de parler français, et on aperçoit au sein de cette ville nommée Le Teil un cinéma, un supermarché et une agence bancaire. Nous voilà donc en Ardèche. Comme quoi il ne faut jamais croire tout ce que l’on nous raconte.

Une fois sortis du Teil, la route se cabre et nous entamons donc l’ascension des premiers contreforts du Massif Central. A notre bonne surprise, la route est plutôt large et les virages pas trop prononcés. Les quelques malades en voiture poussent un petit ‘’ouf’’ de soulagement, mais pas autant que les non-malades en voiture. Seul bémol pour le moment, le passage en Ardèche a semblé dérégler toutes les ondes radio, et après plusieurs tentatives d’écoutes musicales s’étant soldées en une bouillie sonore, nous arrivons à la conclusion que « 4:33 » de John Cage n’est finalement pas si mal. Heureusement, le portable de Mathilde nous sauve la vie et sa playlist des années 2000 nous redonne du peps pour cette dernière partie de voyage. Nous quittons alors la route principale au niveau de Lavilledieu pour nous aventurer sur de plus petites  L’heure avançant, le Soleil commence à décliner, et cela donne lieu à de jolis mélanges de couleurs. Enfin c’est ce que nous aurions aimé dire si nous ne roulions pas vers l’Ouest avec cette saleté d’astre solaire en plein dans notre champ de vision. C’est sous ces conditions particulières qu’une hallucination collective intervient à la sortie de Vogüé. Trahie par son GPS (ou ne sachant pas lire une carte, au choix), Marine prend la décision de tourner à droite sous le concert de tous les autres, croyant suivre la route. C’est alors que nous nous rendons compte que le bon virage se trouvait 20 mètres plus loin. Ni une ni deux, un seul choix logique s’impose : un demi-tour en plein milieu d’un champ, pour le plus grand plaisir de tout l’habitacle (ne nous jugez pas s’ils vous plaît, vous auriez fait pareil). Pour les curieux, voici les coordonnées géographiques de nos exploits : 44°31’49.5″N 4°25’03.0″E. une fois nos esprits retrouvés à défaut de la vue (ChatGPT ayant pris temporairement le contrôle du véhicule le temps que la vision de Marine cesse d’être trouble), le reste du trajet se déroule sans encombre jusqu’à la ville de Pradons, dans laquelle nous avons loué un logement pour la nuit. Nous nous faisons une dernière frayeur en manquant de repérer un radar à l’entrée de la ville. Heureusement que le pifomètre de Marine était en phase avec la limitation à 50km/h. Fiona manque tout de même de nous faire passer par un sens interdit 100 mètres avant d’atteindre notre destination. Mais plus de peur que de mal. Il est 17h30, Marine coupe le moteur et nous sortons enfin du minibus.

Dès notre sortie du véhicule, nous sommes accueillis par la propriétaire qui nous fait une visite rapide des lieux. La maison est parfaite pour six, et le chauffage au sol ravit tout le monde, au point de vouloir passer la nuit à même celui-ci. Une fois à l’intérieur, la première chose que nous faisons est de décharger nos affaires, sauf Marine et Adrien qui tendent leurs bras vers les packs de bières et les amènent directement au congélateur. Le sens des priorités avant tout. Une fois toutes les affaires déchargées, s’en suit alors une répartition ordonnée et équitable des chambres un début de battle royale où le seul mot d’ordre est « premier arrivé premier servi ». Marine se sacrifie alors en prenant le canapé, avant que Mathilde n’active sa carte Uno d’inversion et fasse du canapé sa chasse gardée. Peut-être ce canapé possédait-il des propriétés régénératrices spéciales pour faire l’objet d’un tel match ? Seules les deux protagonistes le savent. S’en suit un moment de relaxation bien mérité autour d’une bière, non sans un prank aux dépends de Fiona, qui se fait enfermer dehors après être sortie par la porte-fenêtre pour voir la fin du coucher de Soleil. Plusieurs parties de Code Names s’en suivent avec plus ou moins de réussite pour les différentes équipes (Mathilde/Fiona/Antoine contre Marine/Alexis/Adrien), chacun pouvant tour à tour admirer la logique plus ou moins douteuse de la personne devant faire deviner aux deux autres. On notera une défaite au premier mot deviné ou encore une tentative osée de faire deviner ‘’courant’’, ‘’mort’’ et ‘’parachute’’ avec le mot ‘’suicide’’. Mais pas le temps de continuer plus longtemps car il est déjà 19h20, et nous avions un restaurant de réservé pour 19h30. Nous reprenons alors le minibus direction Ruoms. Et sans doute une des suites de l’insolation collective plus tôt dans l’après-midi, Antoine prend la décision d’emmener Smashy avec nous, sans grande opposition de la part des autres. La réaction de la serveuse au premier coup d’œil envers notre mascotte est aussi drôle qu’elle est particulièrement gênante. Elle était possiblement à deux doigts d’appeler l’hôpital psychiatrique le plus proche. On dit que la première impression est toujours la plus importante, et force est de constater que celle-ci est restée dans les annales, nous faisant certainement passer pour des tocards de première catégorie. Le personnel se montre cependant arrangeant et nous permet, sans doute par pitié, de garder Smashy à nos côtés pour le repas. Nous passons toutefois un très bon moment, le seul regret venant de Marine qui n’a pas pu boire d’alcool à cause de son statut de Sam. Cela l’incitera d’ailleurs à tenter de laisser le reste de l’équipe sur place en reprenant la voiture, un *censuré* mal garé l’ayant obligée à sortir de sa place avant que nous ne puissions monter. Entre temps, nous fûmes accostés en sortant du restaurant par un groupe qui lui ne possédait pas de Sam au vu de leurs taux d’alcoolémie respectifs, et ne fûmes pas loin de nous incruster dans une fête se déroulant dans un bâtiment à proximité. La raison l’emporte toutefois et tout le monde rentre en un seul morceau dans notre logement temporaire, malgré une ultime tentative de Marine et Adrien de laisser les autres dehors, le claquage de porte échouant à quelques dixièmes de seconde. Un passage chacun sous la douche plus tard, il est déjà 23h30 et tout le monde va se coucher, fatigué d’une demi-journée bien remplie.

« Non Adrien, une convocation à 9h ne signifie pas que l’on peut dormir jusqu’à 8h55. » C’est probablement ce que le reste de l’équipe pensait très fort avant que l’individu susnommé ne se décide à les rejoindre pour prendre le petit-déjeuner. Celui-ci avalé, nous préparons toutes nos affaires, vérifiant trois fois dans toutes les pièces que rien n’a été oublié, avant de rendre les clés aux propriétaires. Première épreuve de la journée cependant avant même de pourvoir nous rendre au gymnase : dégivrer le pare-brise du minibus, qui ne contenait bien évidemment pas de raclette pour ce genre de situation. Système D oblige, c’est avec la carte vitale de Marine que la fine couche de glace est enlevée, et nous pouvons enfin prendre la route pour le gymnase, avec un petit interlude de jeté express des déchets recyclables offert par Mathilde. Il est 9h15 et nous arrivons au gymnase de Ruoms, non sans avoir raté une première fois l’entrée du parking en faisant jouer la légendaire absence de sens de l’orientation collective. A peine sortis que nous voilà présentés à un nouveau problème : trouver l’entrée. Pour cela deux solutions possibles, aller à gauche ou à droite. Repérant la majorité des véhicules sur la droite, nous nous dirigeons dans cette direction. Nous ne faisons pas 15 mètres qu’un membre du club de Ruoms arrive de l’autre côté pour nous indiquer la bonne entrée. Une chance sur deux et choisir la mauvaise solution, ça s’excuse quand cela arrive une fois. Dans notre cas, cela relève plutôt de l’incompétence pure et dure. Enfin bref, nous voilà à l’intérieur, accueillis par le club de Ruoms avec des viennoiseries mais dans l’équipe personne n’est dupe. Il ne s’agit là que d’un plan pour mieux nous attirer dans la camionnette blanche et nous faire ingérer des somnifères ou autres laxatifs. Lesdites viennoiseries sont peut-être sous vide, mais il n’y a pas de fumée sans feu. Marine prend tout de même le risque en demandant un thé, mais fort heureusement rien ne se passe, seul le café semblant avoir été trafiqué. Dommage car personne parmi les six n’en boit. Mais trêve de plaisanteries, nous avons tout de même deux rencontres à jouer en ce dimanche 28 janvier, et nous avons fort à faire d’entrée face à Ruoms, qui tout comme nous a remporté ses deux premières rencontres sur le score de 5-0. Le vainqueur de cette rencontre peut donc prendre un précieux avantage dans la course à la première place. Nous le savons, un retard à l’allumage n’est pas permis si nous voulons nous imposer. La composition est donc la suivante :

  • Simple hommes : Alexis
  • Simple dames : Marine
  • Double hommes : Alexis et Antoine
  • Double dames : Marine et Mathilde
  • Double mixte : Adrien et Fiona

Les deux premiers matchs lancés sont le simple hommes et le double dames, et ce que nous redoutions se produit : sur les deux terrains, le début de match est difficile et les coups sortent difficilement de la raquette. Malgré tout, personne n’est irrémédiablement distancé lors de la pause du 1er set. Marine et Mathilde tournent mieux et jouent plus les zones lors de la reprise. Elles remontent un handicap de 3 points en fin de set et forcent la décision au tie-break pour l’emporter 22-20. De son côté, Alexis, n’est pas encore totalement réveillé et se voit obligé de concéder la première manche 20-22. Marine et Mathilde continuent sur la lancée de leur fin de premier set et prennent immédiatement le large dans la deuxième manche. Une tentative de remontée tardive de leurs adversaires ne changera rien, et les deux s’imposent 22-20 / 21-16. 1-0 Bourg-de-Péage. Du côté du simple hommes, les deux joueurs se rendent coup pour coup, sans qu’aucun ne parvienne à se détacher. Chacun possède plusieurs opportunités d’empocher la manche, et malheureusement pour Alexis, il ne profite pas de ses opportunités et doit s’incliner dans le match, mais *voix de Bernard Campan* avec les honneurs *fin de la voix de Barnard Campan*. Score final 20-22 / 23-25. 1 partout, tout est à refaire, et l’équipe est plus motivée que jamais pour l’emporter. Une petite pause et deux nouveaux matchs sont lancés, le simple dames et le doubles hommes. Marine développe bien son jeu face à son adversaire, inférieure sur le papier, et l’emporte sans trembler en deux sets 21-11 / 21-11. De leur côté, Alexis et Antoine démarrent mal leur match avec pas mal de fautes directes, et malgré une pause bénéfique ne peuvent rattraper leur retard du début de set, s’inclinant 16-21. Le deuxième set les voit élever leur niveau de jeu, mais la paire en face est solide et les opportunités sont minces. Ils trouvent cependant la clé en fin de set et égalisent à une manche partout 22-20. Le début du troisième set les voir malheureusement retomber dans leurs travers avec une nouvelle fois une accumulation de fautes directes, malgré une bonne approche tactique du match. Un ultime effort ne changera rien, et Ruoms égalise une nouvelle fois dans la rencontre, 16-21 / 22-20 / 16-21. Avec la rencontre à deux partout se profile un double mixte décisif, dont la paire vainqueure permettra à son équipe de s’emparer seule de la première place de la poule. Adrien et Fiona sont ceux qui démarrent le mieux cette rencontre, malgré une crispation visible chez le premier et plusieurs mauvais choix tactiques. Toujours est-il que l’avantage acquis en début de set tient jusqu’à la fin et le premier set est empoché sur le score de 21-17. Le deuxième set voit la tendance s’inverser, les deux devant cette fois-ci courir après le score tout le long d’une manche hachée par de nouvelles imprécisions. La remontée échoue d’un rien à 19-21. C’est alors qu’Adrien, dans un éclair de lucidité (et surtout de frustration), croit bon de tester la solidité de la main courante à coup de pied. Heureusement pas de JA et l’affaire en reste là, mais l’action aura au moins eu le mérite de faire le vide avant le dernier set. Celui-ci démarre mal, dans la même physionomie que le deuxième, mais cette fois-ci, l’écart ne monte pas au-dessus de deux points. La bascule au score intervient au meilleur des moments, Adrien et Fiona l’emportant ainsi 21-17 / 19-21 / 21-18. 3-2, la rencontre et la première place du groupe sont dans la poche. Enorme soupir de soulagement de notre part, et grosse satisfaction collective de la victoire face à une bonne équipe de Ruoms.

Une fois remis de nos émotions, c’est la pause déjeuner qui nous attend. Enfin, déjeuner est peut-être un mot mal choisi, puisque la quantité de nourriture accumulée semble suffisante pour nourrir les quatre équipes présentes. Nous refusons même ce que les autres équipes nous proposent. Finir nos propres plats s’avère difficile, bien que tous soient très bons, mais si nous ne voulons pas rouler sur le terrain il faut s’avoir s’arrêter tant qu’il est encore temps. Cela fera au moins des restes pour la semaine pour les personnes concernées.

La rencontre de l’après-midi marque le début des matchs retour, que notre équipe inaugure face à Saint-Donat. Sur le papier, celle-ci s’annonce plus facile que la précédente, aussi nous décidons de modifier un peu la composition d’équipe :

  • Simple hommes : Antoine
  • Simple dames : Marine
  • Double hommes : Alexis et Antoine (après un pierre-feuille-ciseau gagné 3-1 contre Adrien)
  • Double dames : Fiona et Mathilde
  • Double mixte : Adrien et Mathilde

Les deux premiers matchs lancés sont les mêmes que pour le matin, à savoir le simple hommes et le double dames. Antoine déroule dans le premier set et s’impose largement 21-10. Le second est un peu plus disputé mais la victoire est assurée 21-10 / 21-18. Fiona et Mathilde démarrent sur les chapeaux de roue et creusent très vite un écart dans un premier set remporté 21-08. Le second set suit la même logique, mais si l’on doit retenir une chose de ce match, c’est que jouer trop gentiment peut  parfois donner de gros ratés assez cocasses (dédicace à Mathilde). Le score final est de 21-08 / 21-10. Alexis et Antoine lancent ensuite leur match, qui malgré quelques points bien accrochés, tourne logiquement en leur faveur 21-13 / 21-11. De son côté, Marine ne rencontre pas non plus de difficultés dans son simple et s’impose largement 21-07 / 21-06. Adrien et Mathilde n’ont ensuite plus qu’à clore une belle performance collective lors du double mixte et assurent le 5-0 sur un score de 21-11 / 21-09. Deux rencontres et deux victoires, le contrat est rempli en attendant la dernière journée, qui dieu merci aura lieu à domicile et non pas à plus de 100 kilomètres.

Le périple n’est cependant pas terminé puisqu’il nous faut maintenant renter à Bourg-de-Péage, de préférence avant la nuit pour éviter à Marine une conduite nocturne. Un changement stratégique s’opère, avec le passage d’Adrien à l’avant, et par conséquent celui de Fiona à l’arrière du véhicule. Il s’avère qu’Adrien possède le sens de l’orientation, ce qui soit dit en passant aurait été préférable qu’il se manifeste un peu plus tôt sur le sujet (nous ne te remercions pas), mais qui par conséquent brise le mythe entourant l’équipe. Par contre, le point positif est que nous ne rentrerons pas à minuit à notre point de départ. Le minibus quitte le gymnase vers 16h, direction Bourg-de-Péage. Au moins dans ce sens, pas de problèmes avec le Soleil dans les yeux. Cette visibilité retrouvée nous permet de voir ce que nous avions raté la veille pour cause d’éblouissement, à savoir de jolis petits villages comme Saint-Maurice-d’Ardèche. Un nouveau passage devant notre champ fétiche nous donne envie d’y retourner, mais nous résistons tant bien que mal à la tentation et poursuivons notre route. Marine en revanche, ne résiste pas à la tentation de faire du 130 sur une route à 90 (mais bon quand la voiture devant avance à deux à l’heure la frustration s’accumule). Le karma a bien failli se retourner contre nous lorsque nous aperçûmes une voiture de police un virage plus bas, mais plus de peur que de mal car les agents étaient déjà occupés avec un autre automobiliste. Les bandes et les bois concédés plus tôt dans la journée avaient donc un but bien précis, nous éviter une immobilisation du véhicule. Rentrant dans Le Teil, c’est dans cette ville qu’Adrien et Marine commettent leur seule erreur de tout le parcours, si on peut parler d’erreur puisque la rue était bloquée par des travaux annoncés nulle par ailleurs. Rien qu’un petit demi-tour devant des locaux se demandant ce que des blaireaux pareils viennent faire ici ne peut corriger. De nouveau dans le sens de la marche, Adrien et Marine prennent la décision de changer de chemin par rapport à l’aller et de remonter le Rhône du côté de l’Ardèche. La circulation se fait cependant plus dense qu’à l’aller, dimanche soir oblige. Heureusement que nous sommes partis relativement tôt, ignorant les suppliques de certains de jouer un peu plus. C’est alors qu’Adrien prend sa fonction de copilote un peu trop à cœur en faisant en plus le guide touristique des villes et villages traversés sur notre trajet : Rochemaure, Meysse, Cruas, Baix, Le Pouzin, et La Voulte-sur-Rhône (où nous avons débattu le fait d’investir dans un hôtel à vendre). Enfin, ce sont surtout Marine et Mathilde qui y ont eu droit, les trois autres de derrière étant momentanément indisponibles pour cause de sieste. De retour dans la Drôme, nous restons sur le contournement de Valence aussi longtemps que possible avant de devoir sortir, la route étant toujours bloquée. La nuit arrivant, notre santé mentale diminue de plus en plus, en témoigne une attente incompréhensible dans un virage entre Valence et Bourg-de-Péage durant laquelle la patience n’a pas été notre point fort, jusqu’au moment où nous nous sommes rendus compte que la voiture bloquant le trafic cherchait à tourner à gauche. Arrivés à Bourg-de-Péage, nous faisons le plein d’essence, et notre santé mentale craque lorsque Marine nous gratifie d’un magnifique slalom sur le parking de Casino en cherchant la sortie. Une magnifique prise de sens interdit plus tard et nous revoila presque à notre destination, la maison des associations. Les deux dernière minutes sont les plus déjantées, que ce soit lors des prises de dos d’âne, d’accélérations aussi impressionnantes qu’inutiles en zone résidentielle. Nous arrivons finalement à 19h30. Dernier grand moment, chercher la boite aux lettres du bâtiment pour y déposer les clés du minibus. Quand on dit que personne n’a le sens de l’orientation dans cette équipe. Au bout de 5 minutes, celle-ci est tout de même trouvée, et toute l’équipe peut rentrer chez soi pour un repos bien mérité.

Au final, en à peine moins de 30 heures, ce sont environ 240 kilomètres parcourus et pas loin de 5 heures assis dans le minibus, deux rencontres d’interclubs jouées, une soirée déjantée, et des tonnes de rigolade en équipe. Un grand bravo à toute l’équipe pour la performance et des félicitations particulières à Marine pour avoir assumé seule toute la conduite.

P.S. : aucun produit illicite n’a été consommé lors de la rédaction

P.S.2 : Samuel, Gaelle, promis votre fille n’a pas touché une goutte d’alcool. Adrien et Marine ont pris sa part

Tous droits réservés à  BCPBP 26