Badminton Club Bourg de Péage - BCBP : L’invasion péageoise en territoire mézois (2024) -

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BCBP : L’invasion péageoise en territoire mézois (2024)

C’est lors d’une soirée grisonnante de novembre qu’un message un peu fou apparaît dans une discussion de groupe : et si le BCBP menait une expédition dans le Sud de la France ? La cible est alors immédiatement désignée, la petite ville de Mèze au bord de l’Etang de Thau. Pourquoi cette ville me direz-vous ? Rancune tenace ? Rivalité de longue date ? Lancer de fléchette au hasard sur une carte de France ? Nul ne le sait. Toujours est-il que personne ne conteste ce choix, la grande majorité ne sachant d’ailleurs pas situer géographiquement la ville, même avec l’aide d’Internet (spoiler alert : le sens de l’orientation est une légende au sein du club, l’équipe 2 en sait quelque chose), et les premiers intéressés se préparent pour la bataille. Péageois contre Mézois, non ce n’est pas le récit d’une bataille obscure du XIIe siècle mais bel et bien une épopée contemporaine en terrain hostile de la part de quelques courageux quoique inconscients badistes.

Les préparatifs se lancent alors. C’est bien beau de vouloir aller dans le Sud, mais sans raison valable cela risque de rapidement devenir compliqué. Le prétexte est cependant rapidement trouvé. Il se trouve que le Badminton Club de Mèze organise en effet son traditionnel tournoi annuel le weekend du 10-11 février 2024 (merci Badnet). L’occasion est donc trop belle pour la laisser passer. La fenêtre de tir se refermant rapidement, il faut donc agir vite. Désignée pour l’occasion générale en chef Malika se charge de l’organisation des troupes. Première étape, le recrutement. Ce ne sont pas moins de 21 motivés qui se présentent pour porter haut les couleurs péageoises et montrer aux sudistes de quel bois ils se chauffent. Dans le désordre, les voici : Raphaël, Virginie, Annaëlle, Marion, Jonathan, Paul, Alexis, Céline, Alexandra, Hélène, Zoé, Annie, Adrien, Chloé, Cindy, Xavier, Ludivine, Nalia, Marine, Inti et David. Certains semblent confiants et décident d’amener leurs familles dans leurs bagages. Pour d’autres, il s’agit-là de leur première campagne et le stress se ressent. La grande majorité elle, est expérimentée et déjà rompue à ces joutes intenses, mais la perspective de l’inconnu titille leur esprit de compétition. Une fois la brigade réunie, reste à trouver un quartier général de campagne. Et là, un coup de chance se présente alors, sous la forme d’un village vacances juste en face du gymnase. Ni une ni deux, les réservations sont prises avec une habile manœuvre pour déjouer la méfiance des locaux, car arriver aussi nombreux juste en face d’un endroit stratégique attire forcément les soupçons. Tout à fait, cette réservation se fait dans le cadre d’un pique-nique géant au bord de la mer. Les raquettes, chaussures, boites de volants et autres affaires de sport ne sont là que par simple coïncidence, inutile d’y prêter attention. Le fait que ces objets soient présents dans les bagages des 22 personnes ? C’est parce que ce pique-nique se fait en uniforme sportif. Le fait que tout le monde ait choisi le même sport relève la-aussi de la plus grande des coïncidences. Avec ça, personne ne risque de se douter de quoi que ce soit.

Le vendredi 10, c’est sous la pluie que s’effectue le départ de l’expédition. Aucun détail n’étant négligé, l’arrivée se fera par vagues successives de 3, 4 ou 5 personnes afin de ne pas trop attirer l’attention des autochtones. Dernière à partir, l’équipe médicale arrivera sur un lieu sécurisé par le reste des participants, tout en se tenant prête à soigner les quelques épaules ou genoux qui grinceraient avant le rendez-vous du weekend. Un génie tactique est également à souligner : un groupe d’éclaireurs venant de Parnans assurera la première vague d’arrivée pour prendre possession des lieux et faire une première évaluation de la situation. Le groupe se renforce de 8 personnes supplémentaires, plus les quelques accompagnateurs, dont un bébé qui ne fera que renforcer cette opération sous couverture. Les jacqueries ayant cessé pendant la semaine, le trajet s’effectue sans encombres sur une autoroute du Soleil à nouveau ouverte à la circulation. C’est alors que la majorité des vagues d’assaut sont en chemin que l’avant-garde rejoint le groupe d’éclaireurs parnanais. Et là une première mauvaise nouvelle tombe : se doutant probablement de quelque chose, les propriétaires des lieux ont sournoisement omis de fournir des serviettes de bain. Pas de quoi remettre en cause l’opération fort heureusement, puisque l’équipe médicale n’est pas encore partie et a le temps de récupérer du matériel supplémentaire pour le fournir aux personnes s’étant fait berner par la fausse information (merci Virginie). C’est là cependant le seul accroc de cette opération d’infiltration qui se passe à merveille. La preuve en est que les éclaireurs parnanais se sont très vite acclimatés au climat local, accueillant les vagues successives avec des bières et des boules de pétanque à la main. Il est encore trop tôt pour dire « mission accomplie » mais la première phase du plan s’est bien déroulée. Un ravitaillement au supermarché local permet de glaner davantage d’informations quant à la topographie du terrain et de se fondre dans la masse. Un repérage supplémentaire de l’espace autour du camp de base indique une activité au niveau du gymnase, sans doute les membres du club de Mèze s’activant pour les derniers préparatifs. Les pauvres s’ils savaient ce qui était sur le point de leur tomber sur la tête le lendemain. Mais l’heure est pour l’instant à la fête, chacun ayant ramené de quoi sustenter tout un régiment. Tour à tour, plusieurs groupes de retardataires arrivent à bon port et se joignent aux festivités. Tous sauf l’arrière garde encore sur la route, mais pas d’inquiétudes puisque des échanges de messages viennent confirmer que tout est en ordre (excusez-les d’avoir un vrai travail). Mais revenons à l’intérieur de la salle commune où la boisson vient complémenter la nourriture, avec pour seule inquiétude de savoir si la production de glaçons sera suffisante pour pouvoir boire cette boisson alcoolisée aux relents d’anis du Sud de la France fort appréciée de nombre de participants à cette expédition. Face à cet afflux d’alcool, certains se laissent aller à leurs désirs, tandis que d’autres, conscients que tout reste à faire, arrivent à résister aux sirènes de la tentation et se montrent mesurés dans leur consommation. Plus la soirée avance et plus la salle se vide, le sommeil prenant peu à peu le pas sur les organismes après tant de chemin parcouru. Direction les dortoirs pour un repos bien mérité, sauf pour quelques infatigables sur qui la fatigue ne semble pas avoir d’effet (traduction : les 5 sens inhibés par l’alcool). Cela tombe également à pic car l’équipe médicale, qui venait d’arriver sans incident, commençait à attendre avec impatience que la personne possédant les clés de leur gîte daigne se bouger l’arrière-train pour leur ouvrir la porte, histoire de pouvoir poser leurs affaires. La tâche est réalisée avec brio malgré l’obscurité prenante, et ainsi tout le monde a parfaitement assumé sa position dans le camp. Il ne reste plus qu’à se reposer en prévision des deux jours de rude bataille.

Le Soleil a à peine le temps de se lever que déjà certains valeureux sont déjà sur le champ de bataille : David, Alexis et Chloé pour ne pas les nommer. L’étendard est aussitôt fièrement dressé (encore merci à Cindy pour les travaux) au plus haut du point d’observation. Il n’est pas encore sanglant mais cela ne saurait que tarder, tant les joutes sont intenses, notamment en simple hommes. Les divinités protectrices sont également en place, sous la forme d’un singe et d’une licorne (oui cette histoire est parfaitement sérieuse). Petit à petit, de plus en plus de Péageois rejoignent l’arène et un constat est très vite établi : la bataille des tribunes est remporté haut la main. Cela semble d’ailleurs insupportable pour un joueur qui préfère se saborder en brisant sa raquette contre le sol puis contre un mur, écopant ainsi d’un très rare carton noir de la part de « l’homme en rouge » chargé du respect des règles de cette bataille. Et cette dernière prend une tournure pour le moins confuse quand soudain une paire péageoise se voit affronter une paire parnanaise dès la première confrontation. Le plan a-t-il été découvert ? Heureusement non mais pour conserver une couverture intacte, il faut vite trouver quelque chose. La rencontre qui s’en suit tourne alors plus à la performance comique qu’à un match de badminton entre deux personnes endormies et deux autres décuvant encore de la veille. La manœuvre maladroite passe cependant inaperçue grâce à la diversion venue des tribunes. Les heures passent et l’arène devient le théâtre d’une véritable bataille de tranchées dans laquelle chaque point s’avère précieux. Et cette guerre d’attrition ne tarde pas à faire ses premières victimes parmi les plus matinaux. Après deux matchs en trois sets acharnés, David en simple et Chloé en mixte doivent s’incliner en quarts de finale. Malika s’arrête également au même stade en deux sets serrés. Après là encore trois sets durant sa demi-finale, c’est au tour d’Alexis de devoir rendre les armes. La dernière marche sera également celle de trop pour Adrien et Marine qui plient en finale, une nouvelle fois en trois sets, le lot de consolation sous la forme d’une boite de volant ne suffisant pas à atténuer la déception. Fort heureusement, les renforts arrivés en début d’après-midi sont frais et dispo, et cela se voit particulièrement en simple dames, où Céline, Marion et Hélène se retrouvent toutes les trois en demi-finale de la même série. Bien que la tentation d’une lose à la française ait été particulièrement forte (traduction : laisser la victoire à la seule personne n’étant pas du club), c’est Hélène qui sort finalement vainqueur, prenant sa revanche de la phase de poules en finale. Dans la même série de mixte, Alexandra et Xavier tombent en quarts tandis que Zoé s’arrête en demies. La lumière provient alors de Raphaël et Virginie qui l’emportent en utilisant la tactique osée mais néanmoins efficace de « smasher sur la fille », ce qui fit grincer quelques dents mais ne les empêcha pas de célébrer en faisant étalage de leur sentiment de supériorité sur le podium, preuves photo à l’appui. Si les Péageois se sont montré solides sur le terrain, ils l’ont aussi été sur le côté, emportant haut la main la bataille des tribunes, les alliés parnanais montrant eux de quel bois ils se chauffent du côté de la buvette, où tous les records sont battus (nous rappelons tout de même qu’il reste un jour). La journée terminée, une trêve s’impose pour faire récupérer les corps bien fatigués des braves ayant sué sang et eau pour porter au sommet les couleurs du club. Certains décident de retourner au camp de base et de faire une soirée commune, tandis que d’autres souhaitent tâter le terrain et s’orientent vers une soirée au restaurant. Une porte coulissante malencontreusement prise pour une porte automatique manque de faire tourner celle-ci au plus court mais un éclair de lucidité plus tard et le groupe peut entrer s’installer. Certains sont d’ailleurs toujours en tenue de sport, la fatigue accumulée faisant oublier la discrétion de mise dans ce territoire hostile. Les fruits de mer et autres poissons sont consommés comme si personne n’avait rien mangé depuis trois jours sous le regard bienveillant du gérant qui commence peut-être à se douter de quelque chose concernant les réelles intentions du groupe. Une fois dehors et une interrogation sur ce phénomène hérétique que l’on appelle « électricité » plus tard, et il est déjà l’heure de rentrer pour ce petit groupe pour pouvoir être prêts pour la deuxième manche.

A l’aube du deuxième jour, les effets de la veille commencent à se faire ressentir. Si l’envie est présente, certains corps sont à l’agonie, en témoigne un match de doubles hommes en tout début de journée de la part de deux personnes dont le nom ne sera pas mentionné pour leur éviter un déshonneur (s’ils avaient perdu par contre …). Ayant anticipé une telle chose, certains ont décidé de ne pas prendre le risque de guerroyer durant deux jours consécutifs, et ont au contraire choisi de faire un repérage pour de futures expéditions sous le couvert de tourisme. Pour en revenir à la scène principale, les Péageois ne manquent cependant pas de faire le spectacle en tribunes, ce qui n’est visiblement pas du goût de certaines personnes qui n’hésitent pas à lâchement critiquer leur présence en ces lieux, preuve que l’infiltration a été une réussite. La présence intimidante de Marine juste à côté les fait cependant ravaler leur salive. Sur le terrain, les corps sont meurtris mais l’envie est toujours présente. Malheureusement, avoir envie ne fait pas tout le travail et des pertes sont une nouvelle fois à déplorer. Avec leur forme du jour, Adrien et Alexis font de leur mieux mais ne peuvent aller plus loin que les quarts de finale. Il en va de même pour Hélène et Chloé, qui ne passent pas loin de la victoire en demi-finale mais doivent s’incliner en trois sets. Après une lutte acharnée de trois sets, Marine et Nalia s’arrêtent au même stade, la tactique perfide mais néanmoins diaboliquement efficace de leurs adversaires consistant à cibler la plus jeune sans répit ayant finalement raison de leur combattivité. Les larmes de Nalia ne resteront cependant pas impunies. La journée s’écoulant relativement vite, de nombreux terrains restent vides au moment des quarts et demi-finales. Ni une ni deux, des jeunes Péageois s’en approprient un pour une joute amicale avec d’autres, avant d’être honteusement rappelés à l’ordre par l’organisation, qui ne tolère pas que des enfants pénètrent dans l’arène (tu auras ta revanche aux CF Jeunes Mael). Une dernière offensive péageoise fait cependant mouche en fin de journée. N’ayant pas joué la veille et par conséquent l’homme en forme du jour, Inti, accompagné de Paul, terrorise tous ses adversaires. Sous les acclamations du reste du corps expéditionnaire, les deux enchaînent des remontées toutes plus improbables les unes que les autres, jouant avec ce soutien du public qui fait craquer mentalement un à un leurs adversaires. Une victoire supplémentaire dans l’escarcelle péageoise qui permet un nouveau moment d’exhibition de sentiment de supériorité sur le podium fourni par Paul (nous laisserons le public juger de la meilleure performance entre Paul et Raphaël) avant la clôture de ce tournoi Mézois haut en couleurs. Il ne reste donc plus qu’à rentrer sur Bourg-de-Péage la tête haute après une campagne pleine de réussite.

Au final, cette escapade péageoise en territoire mézois a été couronnée de succès du début à la fin. Le butin final s’élève à trois médailles d’or auxquelles il faut ajouter une d’argent et six de bronze, en plus de deux médailles d’or non officielles pour le public et la banderole. La médaille d’or de la buvette est laissée aux alliés parnanais pour les remercier de s’être aventurés en notre compagnie. En dehors des récompenses, l’état d’esprit fut irréprochable durant ces deux journées, de même que l’ambiance générale au sein du groupe ainsi que dans les différents gîtes. Un grand bravo à Malika pour l’organisation, aux joueurs pour leurs performances, aux accompagnants pour leurs encouragements, et au groupe entier pour ce weekend passé en très bonne compagnie.

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